[Critique] Coco
9 semaines
après, j’ai pu enfin voir Coco (1 h 9). Un des meilleurs Pixar de sa génération.
« Un vrai déchirement pour le jeune garçon dont le rêve
ultime est de devenir un musicien aussi accompli que son idole, Ernesto de la
Cruz. Bien décidé à prouver son talent, Miguel, par un étrange concours de
circonstances, se retrouve propulsé dans un endroit aussi étonnant que coloré :
le Pays des Morts. Par Cineday. »
Personnellement,
je comprends le succès de ce film réalisé par Lee Unkrich et Adrian Molina.
Non seulement il rafle toutes les catégories dans lesquels il est nominé, mais
il est très rare de voir un Pixar rester aussi longtemps dans nos salles. Le
dernier remontant a Toy Story 3
et Vice-Versa. Il mérite amplement
tout ce tapage médiatique. Déjà on frôlait la perfection, mais là, on s’y
rapproche encore plus, peut-être à 90 %.
Ils ont
compris que, ce qui marchait le mieux pour un spectateur, c’était de le toucher
du plus profond de son cœur. C’est-à-dire : parler de sujets plus sérieux,
plus adultes. Il ne doit pas y en avoir que pour les enfants. Nous savons tous
que le « monde des morts » en film, Tim Burton
en est le spécialiste. Rappelez-vous du film « Les Noces Funèbres ». Et pour une fois, cela change tout. Même si
nous avons vu plusieurs fois ce thème dans d’autres Disney/Pixar, je trouve
cette fois-ci qu’il est encore plus travaillé. Plus mature, on sent qu’ils ont
pris de l’expérience. C’est très agréable à voir. C’est un monde beaucoup moins
glauque que celui qu’on connait habituellement. Il est aussi beaucoup plus
coloré. Non seulement par le fait qu’ils ont créé un magnifique monde le représentant
et avec poésie. Personnellement, je n’aurais pas fait mieux « même si je pense
qu’on peut faire plus » pour montrer le passage des morts vers la lumière.
Pourquoi
cette histoire m’a-t-elle touché plus qu’un autre Pixar ? Parce que je suis
moi-même issue d’une famille de ritale. Je suis Italienne. Je connais bien
cette ambiance familiale, festive, qui pense que faire de ta passion première
n’est pas bien. Et parce que le jour des Morts est important pour nous.
De plus,
comme mes amis m’ont dit, on peut comprendre encore plus ce film une fois qu’on
a perdu quelqu’un de proche. Parce que nous voyons ce monde d’une autre façon
alors que dans la réalité/société, nous le diabolisons ou en avons une mauvaise
image. Personnellement, si je décédais, j’aimerais que l’entre-deux si cela
existe, soit dans ce style-là.
Je me suis
retrouvée dans ce film. Avec ma famille, nous allons voir tous les ans les
tombes de nos ancêtres décédés, pour nous occuper de leur tombe. Ensuite, nous
allons généralement boire un verre après pour nous retrouver et parler du bon
vieux temps.
Comme je vous le disais plus tôt, Lee Unkrich parle de sujets qu’il n’a
pas encore pu traiter dans ces autres films qui sont :
– Religion/croyance
– Se
créer des occasions
– De
suivre sa passion
– Ne
pas fuir ses problèmes
– La
peur de mourir
– La
peur d’être oublié
Tout au long
de notre vie, nous devons affronter tous ces sujets-là. La religion dans le
film est représentée par la tradition familiale. La croyance par le jour des Morts,
le passage dans l’autre monde. Se créer des occasions par un personnage qui
doit tout faire pour devenir célèbre dans la musique. Ne pas fuir ses problèmes
par Miguel qui les fuit parce qu’il ne peut pas vivre de sa passion. La peur de
mourir et d’être oublié qui est présentée par le personnage Hector.
On peut
facilement se reconnaitre dans ces thèmes abordés. Je mets au défi de me
trouver quelqu’un qui n’a pas vécu au moins l’un de ceux-là. Je les vis, je les
ai vécus, et je me pose beaucoup de questions sur mes proches qui vieillissent.
Ce qui est
amusant c’est que tous les personnages ont une importance dans ce film
d’animation. Vraiment, aucun personnage n’a été laissé au hasard et à un rôle.
Nous pensons que le personnage principal est lié au titre comme pour la plupart
des films, mais en fin de compte, pas du tout ! Il se trouve que c’est en lien
avec un personnage secondaire. Évidemment, ceux que l’on voit le plus sont plus
touchants. De mon point de vue, j’ai beaucoup aimé Miguel, Coco et Hector. Ils
m’ont emporté avec eux dans leurs aventures. Pourtant, au début du film, lors
des trente premières minutes, j’étais sceptique ». J’étais en train de me dire,
encore un autre Pixar rempli de clichés qui n’osent pas. Je me suis trompée sur
toute la ligne. Unkrick a su tricher là-dessus et changer la donne tout le long
du film. Surtout qu’on a vu dans beaucoup de films Pisney/Pixar des scènes
semblables au début des films où les proches des enfants interdisaient beaucoup
de choses. Mais ils ont su rattraper ce côté. C’est peut-être le seul point
négatif que j’ai trouvé.
Coco est
l’arrière-grand-mère de Miguel et c’est elle qui m’a le plus émue à la fin.
J’avais l’impression, à travers ses yeux, de vivre mon histoire actuelle, car
il me reste une dernière grand-mère, et cette dernière à l’Alzheimer. Pour ma
part, la peur qu’Hector qu’il a d’être oublié par sa fille, Coco, c’est cette
maladie. Déjà avec le temps, les souvenirs s’effacent, il ne reste que des
brides. Mais je pense que Coco en était à ce stade. C’est dans ces moments-là
qu’elle me faisait presque pleuré, j’en ai eu des frissons parce que c’est bien
représenté.
Je pense que
ce dessin animé est pour tout le monde, même pour les enfants. On connait tous
un Disney ou un Pixar qu’on regardait enfant, mais qui était en fait pour les
adultes. Les enfants devraient le regarder pour que plus tard, quand ils seront
grands, ils aient un autre regard. J’aimerais qu’ils se disent « comme nous
maintenant lorsqu’on regarde Peter
Pan » en réalité, nous n’avions pas la bonne vision du film.
La musique
de Michael Giacchino est sublime et
poignante. Elle vous donne la chair de poule. Elle vous fait voyager. Ce qui
est bien aussi dans ce Pixar c’est qu’il n’y a pas 40 chansons avec paroles.
Tout est bien dosé, recherché, choisit au bon moment. Il y a une réelle
créativité et nouveauté. Il n’a pas réarrangé des thèmes qu’il avait déjà faits
pour d’autres films. C’est vraiment du sens neuf agréable pour les oreilles.
Surtout quand on sait que la musique est une chose importante dans Coco.
C’est l’essence même du film.
J'ai un petite coup de coeur pour les musiques suivantes : Ne m'oublie pas et Un Pocco Locco.
En tout cas,
bravo Pixar de m’avoir fait aimer un autre film et pourtant, dieu sait que j’étais
vraiment septique.
Je pense que vous l'aurez compris, ma note pour ce film est de 20/20.
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